C'était une douce fin de journée printanière comme elle les aimait.
Sigyn était assise devant chez elle à écouter la sève reprendre possession des troncs, des branches et des bourgeons qui craquaient encore timidement.
Le coucher de soleil s'annonçait flamboyant, la petite sadidette monta sur son radeau des cimes et le libéra de son amarre, pour pouvoir admirer ce spectacle.
Laissant le vent et les feuillage la guider, elle navigua, comme à son habitude, sur ce vert océan.
Chose, inhabituelle, elle aperçut le mat d'un navire impressionnant qui tanguait plus loin, vers l'Ile des Naufragés.
La mer paraissait pourtant bien calme, pourquoi ce mat tanguait-il autant?
La petite sadidette voulait en avoir le cœur net, elle amarra son radeau près de sa demeure et se dirigea vers l'Ile des Naufragés, y avait-il des gens en péril?
Après un moment, arrivant près du navire, elle entendit rires et chants. Ce n'était pas la houle qui faisait tanguer ce bateau, mais la fête qui y régnait!
Sigyn ouvrit son sac, en sortit une tenue de circonstance, et monta à bord.
Salutation à vous, aimables Piwates, vous semblez de bonne humeur et de charmante compagnie!
Puis-je abuser de votre hospitalité? La nuit est tombée, et les plaines herbeuses sont peu fréquentables la nuit.
Sigyn, la petite sadidette en mousse.