C'était un jour de pluie… un jour comme celui-ci… un jour baigné par les larmes du ciel en pleurs et déchiré par les cris de la foudre. Là, sous le rideau sombre qui voilait l'éther, et ballotté par les vents du large, au milieu du miroir d'eau troublé, dansait une frêle silhouette. Les pétales d'un rouge de sang et scintillants d'éclats bleutés, la fleur des ondes frémissait dans la tempête. Résolument fermée et déterminée, la petite plante vacillait au gré des bourrasques cinglantes qui tentaient à chaque instant de la faire sombrer dans les profondeurs.
A l'aurore enfin, alors que tout espoir semblait perdu, les sanglots des cieux cessèrent de se déverser sur les terres, les éclairs de rage s'estompèrent, et un mince rayon de soleil transperça les sombres nuages noirs qui enrobaient jusqu'alors l'astre. Timidement, comme appelé par son destin, le lotus commença à s'épanouir et ses pétales enflammés, subitement animés par l'espoir de la vie qui sommeillait en eux et qu'ils protégeaient depuis toujours, s'écartèrent lentement. Peu à peu, il ouvrit son cœur parsemé de perles de rosées. Au sein de la plante, une petite forme recroquevillée sur elle et enveloppée d'un voile étincelant sommeillait encore.
Bientôt, tandis que le filet chaleureux lui chatouillait le visage,
elle releva lentement la tête et ouvrit doucement les yeux. Alors que la créature s'étirait sous la lumière orangée, ses ailes bleutées se déployèrent en même temps que les nuages se dissipaient. La petite fée se frotta les yeux et posa son doux regard de la couleur du ciel sur l'horizon. Au loin, on pouvait apercevoir les lueurs de la mer…
C'est alors qu'elle vit une ombre fière se dessiner au milieu de la lumière aveuglante du soleil, un navire fougueux qui voguait sur les flots cristallins et dont les larges voiles gonflées ondulaient sous l'effet de la brise, propulsant le bâtiment à travers son long sillage.
Depuis ce jour… elle n'oublia jamais cette noble allure qui semblait glisser sur les océans, poussée par une brise légère et guidée par les douze dieux.
Ainsi, la petite éniripsa, bercée par cette vision, ne quitta plus jamais la falaise sur laquelle elle s'installa et d'où elle guettait sans relâche la mer, attendant avec l'espoir le retour du navire. Qu'importe le temps, même à travers tornades et sécheresses, elle restait résolument fascinée par les vagues, ses pupilles claires figées sur l'océan.
Et c'est alors qu'
il réapparut. Longeant les côtes vers le port voisin, la petite fée suivit du regard le bateau qu'elle avait tant attendu et prenant son courage à deux mains elle décida de rejoindre son rêve. Encore hésitante, elle se mêla dans la foule inconnue qui se bousculait devant le bateau pirate. Et, elle écarquilla alors les yeux : sur le pont, et buvant tranquillement un café, un féca parlait tranquillement aux autres moussaillons. C'est à se moment qu'elle se souvint des paroles de son jeune frère qui l'avait quittée il y a bien longtemps, après s'être enrôlé dans la piraterie. Elle en était sûre, c'était bien lui…
A ce moment, une osamoda s'avança sur la passerelle, suivie d'un imposant écaflip au large couvre chef qui toisait du regard la cohue grouillante.
- Ecoutez ! déclara-t-elle dans le silence qui se fit aussitôt. Nous, Piwates des Kawaïbes, recherchons de nouvelles recrues qui désirent s'embarquer vers le grand large ! Notre grand capitaine Denshichiro est près à vous accueillir mais sachez que très peu d'élus sont appelés à rejoindre nos rangs !
Une horde de jeunes gens se précipita alors pour poser leur candidature, beaucoup furent rejetés. La petite éniripsa s'avança enfin à son tour.
- Désires tu t'enrôler ? s'enquit l'osamoda d'un ton imposant.
- O… oui… répondit d'une voix faible la fée.
- Quel est ton nom ? demanda à son tour le Capitaine.
- Je m'appelle… Eleni… commença timidement cette dernière avant de se reprendre. Eleni Dumbard, Capitaine ! déclara-t-elle en se mettant au garde à vous. J'ai l'immense honneur de vous poser ma candidature au sein de votre équipage !
- Très bien Eleni, termina Lloly, notre réponse est…
La suite… c'est à vous de la continuer… en espérant que l'histoire de cette éniripsa se termine par la réalisation de son souhait.
( lol, en réalité, je suis une fringante jeune fille de 18 ans ! ^^ !!! )
A bientôt j'espère ! ^^
( s'incline ) Très cordialement, et mes salutations au Capitaine,
Eleni Dumbard.